Après avoir tenté de reproduire la surface de murs imaginaires et leurs inscription dans "Traces" et d’avoir petit à petit introduit dans le tableau des images peintes, elles deviennent maintenant dans cette série en quelque sorte des tableaux dans les tableaux.
Cette rencontre peut prendre la tournure d’un affrontement, d’une interlocution, d’une complémentarité, en tout cas ce dont-il s’agit c’est de laisser à la peinture une fonction particulière d’éclairage du regard.
Le tableau n’existe que parce qu’il a été peint certes mais aussi parce qu’il est construit par le regard.
Que voit-on quand on regarde une œuvre où un tableau convoque les regards pour donner consistance à un autre qui y trouve place et en même temps le constitue comme étant celui qui contient cet autre ?
Serait-ce là métaphoriquement la représentation du fantasme comme objet-tableau placé par le sujet dans la fenêtre du Réel ou pour poursuivre avec Lacan qu’il n’y a peinture que dès lors que j’y suis regardé, que le tableau soit dans mon oeil et que je sois dans le tableau ?